Prévenir le risque routier, des efforts qui payent.
En 1925, le parc automobile s’élevait à 760 000 véhicules et nous dénombrions 2646 morts dans un accident de la route. Ce qui représentait 1 mort tous les 287 véhicules mis en circulation sur le territoire.
En 2020, ce même parc s’élevait à 38 millions de véhicules pour 2541 tués sur les routes. Soit 1 mort tous les 14 955 véhicules mis en circulation.
Nul doute que la prévention du risque routier a contribué à diminuer le nombre de victimes, mais de quelle manière ?
Prévenir le risque routier, des efforts qui payent.
Depuis toujours, l’Homme a sans cesse innové pour pouvoir se déplacer plus loin plus rapidement. Cette capacité à se réinventer nous a permis d’accroître notre mobilité, notamment avec la naissance de l’industrie automobile. Différents véhicules ont alors émergé à travers le monde et allaient devoir apprendre à circuler dans un espace commun. Avec les constats des premières années, il était indispensable de prévenir le risque routier afin d’améliorer la sécurité des usagers de la route.
Les actions initiées pour réduire le risque.
A travers les années, nous avons pu constater différentes mesures mises en place pour prévenir le risque routier. Trois grandes familles se distinguent alors :
Les mesures liées à la vitesse du véhicule :
- 1973 : limitation à 90 km/h sur route et 120 km/h sur autoroute.
- 1974 : ajout de la limitation à 110 km/h sur voie express et passage à 130 km/h sur autoroute.
- 1982 : limitation de la vitesse sur chaussée mouillée.
- 1990 : limitation à 50 km/h en ville.
- 2003 : déploiement des radars automatiques.
- 2008 : délimitation des zones de rencontre avec une vitesse maximale autorisée de 20 km/h.
- 2012 : apparition des radars à vitesse moyenne (radars tronçons).
- 2013 : utilisation des radars mobiles nouvelle génération.
- 2018 : limitation à 80 km/h sur les routes bi-directionnelles.
- 2019 : possibilité de remonter la vitesse maximale autorisée à 90 km/h.
Les mesures liées aux facultés du conducteur :
- 1970 : mise en place d’un taux d’alcoolémie limité pour pouvoir conduire. Taux délictuel de 1,2 g/l/s et un taux contraventionnel de 0,8 g/l/s.
- 1983 : le taux délictuel est ramené à 0,8 g/l/s.
- 1990 : contrôle d’alcoolémie à l’initiative des forces de l’ordre.
- 1995 : 0,5 g/l/s devient le taux contraventionnel.
- 2003 : les forces de l’ordre peuvent procéder à un dépistage de drogue lors des contrôles.
- 2004 : le taux d’alcool est ramené à 0,2 g/l/s pour les conducteurs de TC.
- 2010 : mise en place d’éthylotest anti-démarrage sur les nouveaux autocars de transport d’enfants.
- 2015 : limite d’alcool fixée à 0,2 g/l/s pour les permis probatoires.
- 2019 : l’éthylotest anti-démarrage peut être une alternative à la suspension du permis de conduire pour alcoolémie.
Les mesures liées au permis de conduire et aux sanctions pécuniaires :
- 1893 : un « certificat de capacité » doit être obtenu par toute personne voulant conduire un véhicule.
- 1922 : le permis de conduire remplace le précédent certificat.
- 1957 : apprendre le Code de la Route devient obligatoire.
- 1971 : le passage du permis de conduire est confié à l’Etat.
- 1986 : retrait immédiat du permis de conduire en cas d’ivresse.
- 1992 : mise en place du permis à points.
- 1999 : responsabilité pécuniaire engagée de la part du conducteur.
Depuis, des mesures comme celles qui régissent l’utilisation du téléphone portable au volant, le contrôle technique des véhicules, les équipements obligatoires à avoir ; et bien d’autres viennent compléter la politique de prévention du pays.
Des résultats significatifs :
La politique de prévention du risque routier établie en France s’avère payante. En 1986, les données de l’ONISR indiquaient 11 600 morts dans un accident de la route alors que le parc automobile en France s’élevait à 24 110 000 véhicules.
En 2020, nous comptions 2541 tués pour 38 000 000 véhicules sur le territoire. Depuis 1986, nous avons réussi à faire baisser le nombre de décès sur les routes de 78% , alors que notre parc automobile a augmenté de 58%.
La prévention du risque routier est un combat de tous les jours. Ensemble, continuons d’améliorer la situation en 2022.
Sources :